Nous habitons en proche banlieue dans la région parisienne. En temps normal, mon trajet de travail dure moins d’une heure. Avec les grèves qui durent depuis début décembre, soit j’arrive à faire le même trajet (ou à peu près avec 10min de plus), soit je modifie mon trajet et cela peut durer jusqu’à 1h30 voire 2h (heureusement pas souvent… mais pas de chance quand ça m’arrive !).
Au début, je décalais mes journées de travail, et j’alternais avec le télétravail à la maison. J’arrivais une heure plus tôt le matin et je repartais en milieu d’après-midi, puis le reste de l’après-midi, je travaillais chez moi. Ce décalage casse le rythme habituel et cela me fatigue davantage. Mais ça fait du bien de récupérer les enfants le soir si on ne les a pas vus le matin !
Cela a donc un impact énorme sur ma concentration (voir ce billet). Quand je fais 3 journées décalées de suite, à la fin, je suis encore plus fatiguée. Mes collègues le savaient, je les prévenais de ma fatigue et je prévoyais davantage de pauses dans la journée.
J’ai aussi droit au télétravail : cela me repose, je peux m’occuper des enfants le matin, je communique avec mes collègues par mail et par messagerie instantanée. C’est top pour un salarié sourd, n’est-ce pas ?
Cependant, pour mon travail, parfois, j’ai besoin de voir des collègues. Mieux que la messagerie instantanée ou les mails. En effet, certains sujets sont assez complexes et ce n’est pas toujours évident d’expliquer à distance.
Alors je me déplace quand j’ai des réunions physiques dont j’ai besoin pour avancer dans mes projets.
Quand on a une réunion et que j’ai réussi à venir sur mon lieu de travail, il arrive qu’une personne ou deux soient absentes à la dernière minute. Je suis embêtée comme presque tout le monde !
Une fois, j’ai réservé la prestation de retranscription écrite à distance pour un point avec 2 collègues, parce que le sujet de la réunion est assez technique et que je ne voulais pas perdre des infos ‘inutilement’.
Le jour J, l’un des deux ne pouvait se déplacer et on a pu maintenir la réunion.
C’est devenu une réunion téléphonique comme les aiment tellement les entendants 😉
Aujourd’hui, cela va un peu mieux, je peux prendre le trajet aux heures habituelles. Je ne décale plus mes journées de travail ; les collègues sont un peu plus souvent présents sur mon lieu de travail. Tant mieux !
Et vous, comment avez-vous vécu cette période compliquée au travail ?