à le… à les… contraction des déterminants… Quand je lis sur les lèvres de P’tit Loup, je saisis souvent la globalité de la phrase mais quand je bloque, c’est parfois parce qu’il ne prononce pas correctement les phrases en français et je n’y avais pas pensé jusqu’à ce que ma mère le corrige devant moi : on ne dit pas à les chevaux, mais aux chevaux.
Je ne comprenais pas le milieu de sa phrase, j’avais capté chevaux mais pas le reste…
Un autre jour, P’tit Loup me parle et je n’ai pas tout compris. J’ai cru lire sur ses lèvres : ce n’est pas tombé, mais ce n’est pas du tout ce qu’il a dit…
Après des longues minutes de réflexion pendant lesquelles je repassais mille fois ce que j’avais lu sur ses lèvres, j’ai enfin trouvé !
Il a simplement dit : je m’ai trompé…
Toute ravie, je lui explique la faute de conjugaison, on ne dit pas je m’ai trompé mais je me suis trompé.
C’est vraiment dur pour moi de deviner ce qu’il dit quand il fait des fautes de grammaire ou de conjugaison…
Déjà on fait travailler la gymnastique mentale pour une lecture labiale standard mais avec un enfant, c’est souvent plus dur pour moi parce qu’il est souvent imprévisible. Quelques exemples me viennent à l’esprit pour la communication entre un enfant entendant et un adulte sourd mais j’en parlerai dans d’autres billets.